Auteure : Marie-Pierre Pruvot
Genre : Essai
Préface : Nicolas Dupont Aignant
Editions : Ex-Aequo
Dépôt légal : Mars 2012
Disponible dans toutes les librairies
Le titre est tiré de La Crise de l’Esprit, de Paul Valéry, où il est dit : «Nous autres, civilisations, nous savons que nous sommes mortelles.» Marie-Pierre Pruvot propose un ouvrage dans lequel elle montre, à travers les articles du Monde, comment la langue française a perdu peu à peu de son aura, tant en France que sur la scène internationale.
L’auteure s’est donné pour tâche de feuilleter le journal « Le Monde », d’en relever des titres et des commentaires parus sur une période de près de 70 ans, depuis la création du journal en décembre 1944 jusqu’à l’élection présidentielle de mai 2007.
Un constat se dessine : face à l’incontournable mondialisation, les défenseurs de la nation, de la langue française, de l’exception culturelle, comme fut le général de Gaulle, sont de moins en moins actifs, soit par esprit de compromis, soit par négligence, ou encore par volonté affichée de détruire.
Marie-Pierre Pruvot, qui fait partie de la France «d’en bas», a toujours été portée par son amour de la langue française. Cet attachement l’a conduite à devenir professeur de Lettres. Elle a enseigné le français : littérature, orthographe, grammaire, durant une trentaine d’années. Elle a assité au dramatique déclin des méthodes, des exigences de résultats, et à l’échec de la transmission de l’écrit et de l’oral.
« Pendant des septennats et des quinquennats, j’ai accumulé bien des déceptions. Avec l’arrivée de Jacques Chirac à la présidence, j’imaginais un retour à l’ambition gaulliste. On a pu croire qu’elle se manifestait avec Alain Juppé. Hélas, ce fut en anglais : «France is back !» le comble de la dérision. ».
La campagne présidentielle a montré que s’il est un sujet qui est passé sous silence par les hommes politiques, c’est bien celui de la langue française. Même les discussions sur la culture, si fréquentes, s’en détournent et l’ignorent. Pourtant le français, dans les instances internationales, dans la communication planétaire, en France même, se délabre chaque jour sous les coups de boutoirs des ayant voix. Plus la France s’efface dans l’Europe, dans l’OTAN et dans le monde, et moins sa langue est parlée. Que peuvent les sans voix si les partis de gouvernement convergent sur et aboutissent à la pensée unique : l’acceptation de la fin de la culture française ?
« France, ce serait aussi un beau nom… » propose finalement un voyage dans notre histoire contemporaine où les évènements, les enjeux politiques et connivences diplomatiques relayés dans les colonnes du journal « Le Monde », posent la langue française comme une victime du renoncement de ses héritiers.
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